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31/01/2013

Anne-Cécile Causse

Je nous ai vues respirer

sous un ciel

brûlé par nos songes.

 

Têtes lâchées

sous le poids du monde,

le soleil, prisonnier au-dedans,

merveilleux soleil...

 

Tout s'effondrait et nous parlait encore.

 

 

* * *

 

 

L'obscurité s'est jointe au souffle,

dans le même élan

avec lequel tu avais hébergé ma main,

une nuit bordée de voiles et d'éclats.

 

Un cri renversé,

léger frisson sous le soir.

Ta lumière, ta lumière...

Laisse-moi me redresser,

contempler tes lèvres sombres,

inutilisées.

 

Entre vents, forces contraires,

routes de brume, morceaux de ciel,

la pensée s'étend.

Une impression de soleil liée au souvenir de l'éclat,

l'été.

Ton odeur s'est éprise du corps,

raidi par l'idée du jour qui tarde à venir ;

halo, déposé, contre moi,

harmonie victorieuse, à tous dérobée.

 

 

L'aube, après toi. - éd. L'Échappée belle, 2012. - 60 pages.

 

 

Anne-Cécile Causse

Née en 1985. Dans le cadre de ses études universitaires de littérature allemande, elle travaille sur les rapports entre langage et silence au regard de l'expérience de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que sur l'expression de l'intériorité dans les poèmes d'Ingeborg Bachmann. L'aube, après toi est son premier recueil.


22:30 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poème, poésie

Commentaires

J'aime ces éclats de mots incisifs comme autant d'éclairs disant l'essentiel ouvert à de vastes aires de lectures et intellections.

Écrit par : Mokhtar El Amraoui | 05/02/2013

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